Ces derniers temps, vous constatez une baisse de régime de la part de vos collaborateurs. Qu’il s’agisse de « quiet quitting » ou non, a priori, vous n’êtes pas les seuls à percevoir un désengagement au travail. Dans un contexte social et économique morose encore marqué par les conséquences de la crise sanitaire, les salariés sont loin d’avoir la pêche. En atteste l’étude Ifop pour la Fondation Jean Jaurès parue le 23 janvier dernier qui met en évidence un rapport de plus en plus distendu entre les Français et leur vie professionnelle. Ainsi seul 1 salarié sur 5 estime que la place du travail dans sa vie est « très importante » (contre 3 sur 5 en 1990). La motivation au travail suit la même tendance.
En cause, un manque de reconnaissance pour le travail accompli, caractéristique du management « à la française ». Ainsi, 42% des salariés considèrent qu’ils en font plus que ce qui est attendu d’eux, sans que cela ne soit remarqué par leur direction. Certains RH peuvent alors se sentir désemparés face à ce constat. Pourtant, n’y voyez là aucune fatalité, il existe de nombreux leviers pour booster la reconnaissance de vos salariés. Suivez le guide !
Reconnaissance au travail & expérience collaborateur
Dans le cadre professionnel, la reconnaissance consiste à souligner les résultats, les réussites et les efforts fournis par les collaborateurs. Il s’agit donc d’admettre l’implication et la légitimité de chaque salarié en allant au-delà des engagements réciproques fixés dans le cadre du contrat de travail.
Instaurer cette pratique permet alors de replacer l’Humain au cœur de la relation managériale et d’activer deux leviers essentiels de l’expérience collaborateur :
- La motivation des collaborateurs. Reconnus pour le travail qu’ils ont fourni, les salariés ont conscience de leur contribution au projet global de l’entreprise, ils s’y projettent donc plus facilement. Ce faisant, la reconnaissance au travail favorise la fidélité salariale et limite le turnover.
- Le bien-être des collaborateurs. En mal de reconnaissance, les salariés se retrouvent malgré eux dans une situation d’attente (plus ou moins passive). Ils attendent une parole ou une action de la part de leur direction. Donc, pour le management, identifier ce besoin et y répondre revient donc à contrer un sentiment de frustration. S’installe alors une ambiance de travail plus sereine accompagnée de risques psychosociaux maîtrisés.
Le cercle vertueux de la reconnaissance au travail
Si la reconnaissance au travail contribue activement à améliorer l’expérience collaborateur, ses bénéfices ne s’arrêtent pas là ! Une fois ce climat de confiance et cette sérénité dans les échanges managériaux instaurés, deux conséquences ne tardent pas à se faire sentir :
- L’amélioration de la satisfaction client. Grâce à une plus grande motivation, les salariés au contact des clients véhiculent une image positive de l’entreprise. Ils font preuve d’un plus grand esprit d’initiative, remontent les difficultés aux personnes concernées, partagent les retours d’expérience en interne… Les échanges sont plus rapides et les clients sont témoins d’une meilleure prise en compte de leurs intérêts.
- Une performance accrue. Boostés par la reconnaissance de leur travail, les salariés sont davantage incités à atteindre leurs objectifs, voire à les dépasser. Collectivement, la productivité et la performance de l’entreprise s’en ressentent.
Entre responsabilité managériale et enjeu stratégique RH
La reconnaissance est avant tout une pratique managériale. Pourtant, pour être perçue comme cohérente et efficace, elle doit impérativement être soutenue et encouragée par la Direction des Ressources Humaines. Le rôle de celle-ci est alors d’outiller ses managers pour qu’ils soient en mesure de répondre aux attentes de leurs équipes. Pour cela, la DRH doit les éclairer sur ces attentes et leur donner les clés pour les appréhender.
Des actions concrètes peuvent alors être mises en place pour mettre en place une culture d’entreprise favorable à la reconnaissance :
- Former et sensibiliser les managers aux nouvelles attentes des salariés,
- Réaliser des sondages en interne sur les attentes des collaborateurs et en restituer les résultats auprès des managers,
- Favoriser les recrutements de managers déjà sensibilisés à l’importance de la reconnaissance de leurs équipes,
- Proposer des retours d’expérience et interventions extérieures inspirantes sur cette thématique.
5 leviers pour améliorer la reconnaissance au travail
En favorisant une culture de reconnaissance au travail, le service RH met à disposition des managers une « boîte à outils » dans laquelle ils peuvent piocher en fonction de leurs besoins. Chacun d’entre eux peut ainsi exprimer sa gratitude envers ses équipes à travers des moyens concrets qui font partie intégrante de la culture d’entreprise :
- Les petits gestes. Dire « merci », envoyer un email de félicitations, inviter la personne pour un déjeuner : ces attitudes a priori anodines sont en réalité la base de la reconnaissance au travail.
- La valorisation auprès des tiers. Il s’agit ici de partager la bonne performance d’un collaborateur au cours d’une réunion interne, dans un email collectif ou au cours d’un rendez-vous extérieur avec un client par exemple. Ce faisant, le manager contribue à renforcer le sentiment de légitimité de la personne concernée.
- Les récompenses en nature. Offrir un chèque cadeau, un week-end dans un hôtel, un bon pour un restaurant … autant de manières de récompenser ponctuellement les équipes pour leur travail.
- Le dispositif de rémunération. Souvent perçu comme le levier ultime de la reconnaissance au travail, il est toutefois loin d’être le seul. Proposer une récompense financière (prime, bonus, augmentation…) aux salariés qui performent permet de reconnaître factuellement que le travail fourni va au-delà des attentes initiales.
- Les évolutions de carrière. Confier de nouvelles missions, proposer un nouveau périmètre, une formation, une promotion… La gestion des talents fait partie intégrante de la reconnaissance ! Dessiner un plan de carrière plus clair pour l’ensemble des collaborateurs est justement l’un des enjeux phares de la fonction RH en 2023.
Améliorer l’expérience collaborateur fait partie de vos enjeux RH ? Et si vous découvriez comment la dématérialisation peut contribuer à améliorer le quotidien de vos salariés ?